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La 1ère guerre mondiale à travers la littérature de jeunesse.

Pistes et ressources pour aborder la 1ère guerre mondiale avec des cycles 3.

Article mis en ligne le 28 novembre 2017
dernière modification le 12 décembre 2017

par Ludovic Bouttet

Préambule :
À l’horizon du Centenaire, c’est plus que jamais aux enfants qu’il appartient de s’approprier cette littérature.
Aux enseignants, il incombe de favoriser la rencontre avec les œuvres les plus significatives. Ces derniers ont en outre la délicate mission d’ajuster la nécessaire distance entre fiction et réalité historique. On ne saurait s’enfermer dans l’univers de romans historiques sans chercher à confronter leur contenu avec de véritables traces du passé.
Cet aspect de la littérature pour enfants peut être doublement légitimé.
D’abord parce qu’elle vise, dans ses différentes formes et par ses multiples contenus, à procurer du plaisir aux jeunes, à un âge où leur culture littéraire est en construction.
Ensuite, parce qu’elle peut être utilisée à l’école comme outil de connaissance de la Grande Guerre en tant qu’objet historique.

Voici 5 « classiques » au choix à lire et exploiter et 3 en supplément :

1) « A la gloire des petits héros » de G. Hubert-Richou et J. Brasseur chez Sed (2004) 126 pages

Ce livre raconte l’aventure de quatre écoliers (Léon, Adam, Robert et Georgette) qui, en 1918, après avoir été marqués à l’école par une affiche de propagande, décident de partir et rejoindre le front pour participer à la guerre. Deux d’entre eux, Georgette et Robert, espèrent aussi y retrouver leur père dans un hôpital de campagne car il est blessé. L’histoire s’achève en classe, le lundi 11novembre 1918, au moment où l’instituteur libère ses élèves pour fêter l’armistice.

2)« Cheval de guerre » M. Morpurgo Folio junior Gallimard jeunesse 178 pages

Ce livre nous fait partager le destin d’un cheval pendant la Grande Guerre. On comprend qu’après les avoir utilisés dans la cavalerie les chevaux furent utilisés à d’autres tâches : l’évacuation des blessés en tirant des brancards, l’attelage des canons, le remorquage des munitions et des cuisines roulantes... Mais dans l’histoire de Joey, il y a aussi un message de paix car un cheval ça n’a pas de nationalité. Ainsi, nous suivons son parcours tantôt dans l’armée britannique, tantôt dans l’armée allemande.

3)« Zappe la guerre » de Pef (Rue du monde 1998)
Devenu un album de référence, un livre fort autour de la Première Guerre mondiale et des horreurs de la guerre en général. Des soldats reprennent vie et sortent du monument aux morts dans l’état où ils sont tombés, un siècle plus tôt. Dans les rues, ils découvrent la ville moderne, la télévision et ses images de conflits... Ils rencontrent aussi un enfant, à qui ils racontent ce qu’ils ont vécu.

4) « L’horizon bleu » de Dorothée Piatek, Seuil
À travers l’histoire et la correspondance de Pierre et d’Elisabeth, Dorothée Piatek dépeint la Grande Guerre avec simplicité et émotion : Des mots pour survivre à l’horreur de la guerre.
1914. Pierre, un jeune instituteur français, quitte sa femme Elisabeth, son école et ses élèves pour rejoindre le front. Il y restera 4 ans. Dans les tranchées, Pierre connaît l’enfer. Mais jamais il ne cesse de penser à Elisabeth. Jamais il ne cesse de lui écrire et, dans ses réponses, il puise la force de supporter l’insupportable.

5) « Carnet de poilu » C.Renefer Editions Albin Michel (octobre 2013) 96 pages
Pour Raymonde, sa fille de huit ans qu’il surnomme affectueusement “Belle Petite Monde”, Renefer, artiste et soldat sur le front pendant la Grande Guerre, a raconté et dessiné la vie quotidienne des poilus dans les tranchées. Ce témoignage unique, publié à l’identique cent ans après sa réalisation, a une portée universelle : il s’adresse aux générations futures, à tous les enfants et donc aussi à nous, enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de la “génération sacrifiée”. Une biographie illustrée de Renefer et une sélection de ses œuvrescomplètent ce fac-similé.

Deux ouvrages supplémentaires pour parler de soldats au destin tragique :

1) « Il s’appelait …le soldat inconnu » A. Ténor et G. Scheid Folio Junior Gallimard Jeunessenovembre 2004 147 pages
C’est un livre original car on suit le parcours d’un soldat de la Grande Guerre depuis sa plus tendre enfance. Les chapitres consacrés à l’horreur de la guerre sont particulièrement réalistes. On assiste progressivement au changement de point de vue de François sur la guerre. Très enthousiaste au début, il finira par la détester. Les sentiments éprouvés par la famille à l’arrière sont bien rendus. Le dénouement qui nous conduit en 1920 sous l’arc de triomphe, même s’il est en partie dévoilé par le titre, reste une très bonne idée. 

2)« Mort pour rien ? 11 novembre 1918 » G. Jimenez (Oscar jeunesse 2008) Ed. Oskar réédité en 2013 56 pages.
Ce récit est inspiré de la bataille de la Meuse, dernière bataille de 1914-1918. Un soldat meurt alors même que l’armistice vient d’être instauré. Au-delà de la mort absurde de ce soldat vue à travers le regard de son ami épargné, c’est aussi toute la difficulté du retour et de la réadaptation qui est évoquée, dans une France meurtrie au lendemain de la guerre.


Et enfin un album sur la fraternisation au moment de Noël :

« La trève de Noel », Michael Morpurgo, Gallimard Jeunesse réédition en 2009 Album 48 pages
Une lettre retrouvée dans un tiroir secret fait brusquement surgir le passé… Nous sommes en 1914, le jour de Noël, dans les tranchées du front ouest. Jim Macpherson, un jeune soldat anglais écrit à sa fiancée pour lui raconter l’incroyable événement qu’il vient de vivre. Un drapeau blanc a été agité dans les tranchées ennemies, invitant les soldats à faire une trêve pour fêter Noël. Jim a ainsi fraternisé avec un jeune officier allemand, musicien et père d’un petit garçon. Puis les deux camps se sont affrontés sur le champ de bataille transformé en terrain de jeu pour disputer une partie de football. Le lendemain, la guerre reprenait ses joueurs…