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Comment travailler avec les noms écrits sur le monument aux morts de sa commune.

Étudier le monument aux morts de son village en utilisant la base de données : "Mémoire des hommes".

Article mis en ligne le 4 décembre 2017
dernière modification le 12 décembre 2017

par Ludovic Bouttet

Chaque monument aux morts de nos villages a un intérêt historique et pédagogique. Il permet de trouver et d’exploiter des informations, dans les domaines social, démographique ou géographique. 

La plupart de ces monuments portent le nom des soldats morts pour la France. À partir d’un relevé, on peut faire une étude des soldats de la commune morts au combat. La base de données Mémoire des hommes, élaborée par le ministère de la Défense, vient compléter les informations relevées sur le monument. 

Le site permet d’accéder à toutes les fiches militaires établies pour tous les soldats morts pour la France durant la Grande Guerre. 
Dans chaque fiche, des renseignements peuvent être exploités : le grade, l’arme, la date et le lieu de décès, la cause du décès, la date et le lieu de naissance. 
À partir d’un monument, on peut donc réaliser un véritable travail de recherche (âges et causes des décès, provenance des soldats), dresser une cartographie des lieux de décès, faire quelques recherches auprès d’éventuels descendants dans la commune. 
Les causes de décès, telles qu’elles apparaissent sur les fiches, sont assez peu précises (« Tué à l’ennemi », ou par un laconique « tué ». On peut y ajouter « Mort sur le terrain » ou encore « Disparu au cours d’un combat » ou tout simplement « Disparu »). Cependant, ce sont majoritairement des morts sur le champ de bataille (86 % des décès selon Stéphane Audoin-Rouzeau). La deuxième cause de décès est la mort par maladie « suite de maladie contractée en service » : pneumonies, tuberculose, maladies vénériennes, typhus, grippe espagnole. 
Certaines fiches sont non communicables : « La personne recherchée a bien obtenu la mention « Mort pour la France ». Toutefois, conformément aux dispositions de la loi du 3 janvier 1979 sur les archives, la fiche le concernant comportant des informations à caractère médical ne peut être communiquée sur Internet.

On trouve aussi des fiches concernant des civils, principalement morts dans des bombardements (« tués par obus » ou « blessés par éclats d’obus » ou « intoxication par gaz »), mais aussi portant la mention « fusillé ». Plus rares sont les civils morts en combattant les allemands avec la mention tué à l’ennemi. 


Ce travail à partir de la base pourra être complété avec les archives communales et départementales, voire familiales. 
C’est l’approche de la guerre par les hommes. L’autre intérêt étant l’approche locale.

Les élèves à l’aide de leur enseignant pourraient créer un livre des poilus de la commune (par exemple une feuille A4 par poilu, les feuilles reliées entre elles par la suite) d’après leurs recherches sur le site "mémoires des hommes" en complétant avec des documents recueillis localement. Ce livre pourrait entre autres être présenté à la population lors de la commémoration du centenaire de la fin de cette terrible guerre.